Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale74
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale76
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale78
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale80
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale82
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale84
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale86
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale88
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale90
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale92
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale94
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale96
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale98
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale100
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale102
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale104
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale106
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale108
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale110
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale112
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale114
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale116
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale118
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale120
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale122
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale124
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale126
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale128
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale130
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale132
Congregatio pro Gentium Evangelizatione 133
Acta Apostolicae Sedis - Commentarium Officiale94
solennelle, je voudrais renouveler l'appel que j'ai lancé le 1er janvier, lors de la
prière de l'Angelus, à ceux qui font partie de groupes armés, quels qu'ils
soient, afin qu'ils abandonnent la voie de la violence et ouvrent leur cœur
à la joie de la paix.
Les graves violences que je viens d'évoquer, associées aux fléaux de la
pauvreté et de la faim, ainsi qu'aux catastrophes naturelles et à la destruc-
tion de l'environnement, contribuent à grossir les rangs de ceux qui aban-
donnent leur propre terre. Face à un tel exode, je désire exhorter les Autorités
civiles, intéressées à divers titres, à œuvrer avec justice, solidarité et clair-
voyance. En particulier, je voudrais mentionner ici les Chrétiens du Moyen-
Orient. Assaillis de diverses manières, jusque dans l'exercice de leur liberté
religieuse, ils quittent la terre de leurs pères, où se développa l'Eglise des
premiers siècles. C'est pour leur apporter un soutien et pour leur faire sentir la
proximité de leurs frères dans la foi que j'ai convoqué pour l'automne pro-
chain l'Assemblée spéciale du Synode des Evêques sur le Moyen-Orient.
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, je n'ai évoqué jusqu'ici que
quelques aspects liés à la problématique de l'environnement. Cependant,
les racines de la situation qui est sous les yeux de tous, sont d'ordre moral
et la question doit être affrontée dans le cadre d'un grand effort d'éducation,
afin de promouvoir un changement effectif des mentalités et d'établir de
nouveaux modes de vie. La communauté des croyants peut et veut y parti-
ciper, mais, pour ce faire, il faut que son rôle public soit reconnu. Malheu-
reusement, dans certains pays, surtout occidentaux, se diffuse parmi les mi-
lieux politiques et culturels, ainsi que dans les médias, un sentiment de peu de
considération et parfois d'hostilité, pour ne pas dire de mépris, envers la
religion, en particulier la religion chrétienne. Il est clair que si le relativisme
est considéré comme un élément constitutif essentiel de la démocratie, on
risque de ne concevoir la laı̈cité qu'en termes d'exclusion ou, plus exacte-
ment, de refus de l'importance sociale du fait religieux. Une telle approche,
cependant, crée confrontation et division, blesse la paix, perturbe l'écologie
humaine et, en rejetant par principe les attitudes différentes de la sienne,
devient une voie sans issue. Il est donc urgent de définir une laı̈cité positive,
ouverte, qui, fondée sur une juste autonomie de l'ordre temporel et de l'ordre
spirituel, favorise une saine collaboration et un esprit de responsabilité par-
tagée. Dans cette perspective, je pense à l'Europe, qui, avec l'entrée en
vigueur du Traité de Lisbonne, a ouvert une nouvelle phase de son processus
d'intégration, que le Saint-Siège continuera à suivre avec respect et avec une